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Comment choisir un coach?

La question est légitime à de nombreux égards : la profession n’est pas réglementée, le terme « coaching » s’applique à tout et n’importe quoi, le métier est entouré d’un jargon incompréhensible, et les enjeux peuvent être importants. Alors comment s’y retrouver ?


La qualité de la formation.


Certes, mais il n’est pas certain que vous soyez franchement avancé en sachant que votre coach a étudié dans une école agréée ACTP par l’ICF et qu’il est coach CPC en cours de certification ACC ! * De même, sans être complètement immergé dans le sujet, comment reconnaître la qualité de l’école de formation ?


La durée de la formation est votre principal indicateur et votre gage de sérieux. Une formation d’un an permet de s’assurer du bagage théorique, mais également d’un vrai processus personnel. La formation au métier de coach bouscule nécessairement les croyances, les préjugés, les certitudes. Or, il faut du temps pour intégrer ces changements, pour évoluer, pour accéder à une connaissance de soi même qui garantira un coaching de qualité. De même, interroger un coach sur la façon dont il assure sa propre supervision, est une façon de s’assurer que le travail sur soi se poursuit dans la durée.


L’expérience professionnelle.


Il s’agit d’un vrai débat : faut-il être ingénieur pour coacher un ingénieur, faut-il être soi même créateur d’entreprise pour accompagner des entrepreneurs ? Faut-il avoir été Executive Manager pour être Executive Coach ? Il y a un intérêt évident en terme d’identification. En tant que client il est rassurant de savoir que son coach a connu les mêmes situations, les mêmes contraintes, et les mêmes exigences. Mais le coach n’est pas un expert, son rôle n’est pas de vous dire ce que vous devriez faire. Le principe même du coaching c’est de croire que le client possède les compétences et les ressources pour avancer et atteindre ses objectifs. La valeur ajoutée du coach, c’est de faire émerger ce potentiel, de savoir poser les questions qui vont faire avancer, qui vont provoquer une réflexion, voire même une illumination, ce qu’on appelle en anglais les « ahah moments ».


Quant à l’expérience en tant que coach, il me semble qu’avant d’être une question d’âge, d’accumulation d’années de pratique, c’est une question de personnalité et de posture. Pouvez – vous percevoir la passion, la curiosité, l’enthousiasme de votre coach ? Se sent-il en devoir d’être toujours au fait des dernières techniques, des derniers ouvrages parus ? Est-il en lien avec sa communauté professionnelle ? Pour le savoir, il est facile de consulter son blog ou de vérifier son appartenance à une fédération**.


Ecouter votre intuition !


Comme disait le dramaturge Henry Bernstein “l'intuition est l'intelligence qui a commis un excès de vitesse".


Il va de soi que la qualité de la relation qui s’établit est absolument primordiale. Votre coach doit vous inspirer confiance, vous devez vous sentir à l’aise pour évoquer des sujets compliqués, douloureux, voire même honteux. Et vous devez pouvoir le faire dans un espace sans jugement.

Il faut alors mettre tous ses sens en éveil et écouter son intuition ! L’intuition n’est pas un sentiment irrationnel. Selon Daniel Goleman, psychologue américain auteur de L'Intelligence émotionnelle, nous aurions deux "routes" cérébrales, la "route haute" qui passe par des systèmes neuraux travaillant "étape par étape et non sans effort", et la "route basse", "un circuit qui opère à notre insu, automatiquement et sans effort, à une vitesse incroyable". Celle-ci emprunte des circuits neuraux qui traversent le tronc cérébral, l'amygdale et d'autres structures automatiques d'importance majeure telles que le cortex cingulaire antérieur, le cortex ventromédian et le cortex orbitofrontal. Elle permet à l'individu de se faire en un éclair une opinion sur une situation donnée, ce qu'on appelle communément la "première impression".



Reste enfin des points forts de vigilance qui doivent vous alerter :



- le coaching doit par principe être court et vous mener à l’autonomie : un coach qui vous propose un minimum de 20 séances c’est contre nature.

- Un coach ne donne pas de conseils, si c’est le cas il faut peut-être clarifier le type de partenariat en place : mentoring ? Conseil ?

- Durant une séance de coaching vous parlez 80% du temps. Si au contraire c’est le coach qui occupe l’espace, alors ce n’est pas du coaching.

- Un coach qui vous promet monts et merveilles : vous êtes un adulte, responsable du travail qui s’effectue au cours des séances, et lui n’est pas un magicien ni un super héros.

- Les pseudo psychologues : il s’agit de deux métiers différents, avec des formations, des compétences et des objectifs différents.



Il n’en reste pas moins qu’une relation privilégiée avec un coach de confiance et qualifié peut faire une différence majeure. Et si la seule question à se poser était : ai-je hâte d’être à la prochaine séance ?



* Je vous livre quand même quelques informations :

- ICF : International Coaching Federation ;

- ACTP : sigle garantissant que la formation (le fond, la forme, l’évaluation finale) est agréé par l’ICF ;

- CPC : Certified Professional Coach (diplôme délivré par une école siglée ACTP)

- ACC : premier niveau de certification délivré par l’ICF : il garanti 100h de pratique de coaching, et un minimum de 60 heures de formation. Les autres niveaux sont  PCC : 500 heures de pratique du coaching et MCC : 2500 heures.

** Voici les 3 principales fédérations de coaching en France :

- ICF : International Coaching Fédération

- EMCC : European Mentoring and Coaching Council

- SF Coach : Société Française de Coaching

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